Les cigognes livraient les nouveau-nés aux parents ravis disait-on. La fécondation in vitro a remplacé ces aimables messagères emplumées. Ce spectacle est donc l’histoire d’une naissance désirée par un homme et une femme ne pouvant avoir d’enfants de façon naturelle et qui décident de s’en remettre à ce que les initiés appellent une F.I.V. Marc, le futur papa, se retrouve donc seul entre quatre murs, avec un gobelet en plastique vide qu’il doit remplir en devant suivre un protocole strict et précis. Mais la chose est plus facile à dire qu’à faire. Au moment de passer à l’acte, le futur papa est assailli de doutes : comment en suis-je arrivé là ? Ai-je vraiment envie d’avoir un enfant ? On suit ses réflexions en pagaille sur la paternité, l’amour, le couple, les erreurs de jeunesse et la maturité. De plus en plus fébrile, il convoque tous les personnages croisés au fi l de cette aventure à la fois grave et joyeuse, intime et poétique : l’ami qui lui conseille de ne penser que « mécanique », son psy québécois, son médecin, sa mère, un présentateur télé… Un récit autobiographique diablement attachant, où le comédien livre ses états d’âme de père en devenir en revisitant son rapport aux femmes, sa sexualité et ses désirs. Pour le spectateur, ce parcours prend l’allure d’un thriller. On est ému et on rit beaucoup. L’interprétation de Marc Arnaud qui incarne tous les rôles est remarquable et époustouflante. Il poétise une situation plus que triviale et il fait de l’endroit où il est enfermé le pays fantastique de son imagination. Ce spectacle a reçu le Molière 2022 du Meilleur Seul en Scène !
Pépite du Festival « off » (…) C’est grave, hilarant, tendre, captivant et jamais scabreux. On ressort avec la banane et les yeux embués…
France Info Culture
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