d’après le roman de Fabrice Caro (FabCaro)
Adrien fraichement congédié par sa douce, subit un dîner en famille. Son cauchemar empire dès que son futur beau-frère lui demande de préparer un discours pour le mariage de sa soeur. Coincé entre les remarques de sa mère et les anecdotes de son père, les discussions sur le permafrost et le gratin dauphinois, Adrien tente d’imaginer des discours tous plus catastrophiques les uns que les autres. Mais comment célébrer l’amour des autres quand on vient de se faire larguer soi-même par la femme de sa vie, et qu’on attend désespérément de sa part une improbable réponse au SMS pathétique envoyé à 17h24 et qu’elle a lu à 17h56... Qu’il crée des bandes dessinées (Zaï zaï zaï zaï, Moins qu’hier plus que demain) ou écrive des romans, Fabcaro, anthropologue de nos humeurs, a le don de nous faire rire aux larmes par la justesse avec laquelle il décrit nos grandeurs et nos misères d’âme. Ainsi, avec Le Discours, à partir d’une situation très ordinaire, il nous fait vivre les aventures intérieures d’un timide à l’esprit cocasse et désopilant. Benjamin Guillard et Emmanuel Noblet qui avaient déjà collaboré ensemble pour la pièce Réparer les Vivants, où le premier assurait le regard extérieur et le second jouait, inversent les rôles pour ce spectacle, avec de nouveau une réussite certaine. Benjamin Guillard campe avec justesse ce looser magnifi que. Avec ses grands yeux tristes, il parvient à transformer l’attente de ce petit SMS en une question de vie ou de mort et à captiver les spectateurs. Un irrésistible hymne aux chagrins d’amour, drôle et tendre.
La salle était hilare. Le comédien a
déployé une énergie et une générosité
qui nous ont conquis.
Ouest-France
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