Depuis tout petit, Robert aurait voulu être variétologue, un spécialiste en chansons de variété. Parce qu’il y a toujours pour tous une chanson pour chaque situation, pour chaque émotion. Parce que la variété, c’est le passé, le présent. Robert nous raconte son histoire, celle d’un garçon qui n’a jamais connu son père. Mais il l’a bien vécu. Cela le faisait entrer dans un groupe de gars pas mal branchés : Perceval, Luke Skywalker, Jésus. Alors, il a fait des chanteurs de variété des pères de substitution, construisant sa vie d’adolescent et de jeune adulte sur les conseils de Daniel Balavoine, Jean-Jacques Goldman, Joe Dassin… Robert raconte avec une bonne dose d’autodérision, la légende de sa naissance. Légende, car comme dans une bonne télénovela, au fi l de sa vie, ses origines ont été sans cesse réécrites. Son père étant parfois inconnu, parfois décédé, parfois un proche de la famille. Quelle version croire ? D’ailleurs est-il encore possible de croire un narrateur plutôt foutraque et baratineur, qui a visiblement hérité de cet art de mener les autres en bateau ? Et qui est ce DJ, fan de Claude François, qui l’accompagne ? Il semble mieux connaitre que Robert, les événements de sa vie. Une bio-fi ction désopilante et émouvante, où l’humour décalé des deux comédiens nous emporte avec une fougue contagieuse dans un tourbillon de souvenirs rythmé par l’énergie propre à la variété, qui transforme les bons et mauvais moments en une exaltation à la fois intime et collective. Un spectacle subtil, aux allures de road-movie, décalé, tendre et très drôle qui dégénère en karaoké géant.