Katia et Justine tombent amoureuses, un amour de conte de fées. Justine veut un enfant. Katia, trop souvent blessée par la vie, fi nit par accepter et tombe enceinte. Mais quelques jours avant la naissance de leur enfant, Justine disparaît… 12 ans plus tard, Katia très malade, cherche « pour le cas où », un tuteur pour sa fi lle, Jeanne. Sa seule option : son frère William, écrivain cynique, qu’elle n’a pas vu depuis 5 ans et qui se laisse aller depuis le départ de son épouse. Le tourbillon des émotions peut commencer. L’énergie de la mise en scène pleine d’astuces mais sans artifi ce tient en haleine. On passe en un claquement de doigts d’un salon entre kitchenette et canapé, à l’austérité d’un bureau d’hôpital, ou à la quiétude d’une terrasse de café. On voit l’amour se faire et se défaire entre les différents personnages. La pièce aux accents mélodramatiques avec beaucoup de dérision est astucieusement effi cace, touchante et drôle. On passe du rire à la larme à l’oeil tout en restant happé par l’histoire et son suspense. Cette rupture avec les genres fait ici la force de l’écriture d’Alexis Michalik, conjuguée avec son art de la direction d’acteurs. Le surdoué du théâtre français a d’ailleurs de nouveau reçu pour cette pièce, le Molière de la Meilleure Mise en Scène en 2020. Une comédie sensible où chacun y reconnaîtra un bout de son histoire, de ses peurs, de ses désirs. On y vivra surtout une magnifi que histoire d’amour qui donne des couleurs et un immense sourire à la vie.
Alexis Michalik est diaboliquement habile. En deux scènes et deux
changements de décor toujours accélérés, il a le chic pour trousser une
histoire dans l’air du temps qui nous bouleverse. Télérama
La presse en parle